Après avoir secondé Fidel Castro dans sa conquête de Cuba, le jeune révolutionnaire se lasse vite de l'exercice du pouvoir et de ses compromissions. Aussi en 1965 il tente de fonder des foyers de guérilla en Afrique (particulièrement au Congo belge) où la situation économique et politique semble la plus favorable à la révolution, puis il se rend en Bolivie où il pense pouvoir mener une guérilla victorieuse contre une armée mal préparée. Cependant, les forces boliviennes bénéficièrent des conseils et soutiens de la CIA, des forces américaines, et même de l'opposition du parti communiste bolivien hostile au Che en raison de ses prises de position « réservées » vis-à-vis de l'URSS.
La mort précoce du second de Fidel Castro et de sa vision originale du monde selon laquelle l'hémisphère nord (tant les EU que l'URSS) exploitait l'hémisphère sud contribuèrent à renforcer l'image d'un révolutionnaire romantique et « pur », qui devint l'icone d'une partie des étudiants contestataires de la fin des années 60, tant aux EU qu'en France où Jean-Paul Sartre disait de lui qu'il était « l'être humain le plus complet de notre époque ».
La photographie d'Alberto Korda prise en mars 1960 est devenue une des images les plus célèbre du XXe siècle, reproduite sur toute sorte de support, depuis les tee-shirts (arborés entre autre par le président du Venezuela Hugo Chavez) jusqu'aux tasses à cafés en passant par les posters...toute une déclinaison commerciale pour l'icone de l'anticapitalisme! Au passage, Alberto Korda n'a jamais touché de droits d'auteur pour cette image reproduite selon certains à plus de 2 millions d'exemplaires « officiels »
Aujourd'hui, de nombreux mouvements politiques ou parapolitiques s'inspirent encore du guevarisme: les sandinistes au pouvoir au Nicaragua, le président bolivien Evo Morales ou encore les forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et l'Armée zapatiste de libération nationale au Mexique.
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